[RP] Sur les routes des terres acides

La seule réaction que Liriae trouva à faire, la plus appropriée, de l'avis de son cerveau désemparé, coplètement démuni face à cette situation toute nouvelle et pour le moins étrange, fut de cligner les yeux. Elle baissa la tête vers son compagnon, surprise par son geste. Elle ne le comprenait pas, n'ayant pas pu suivre ses pensées, et l'aurait bien intérrogé du regard si celui-ci avait pu voir sa question.
Alors elle fit un pas vers lui, puis deux. Elle s'avança pour être à peine à la longeur de quelques pouces de lui. déjà à cette distance, elle sentait le froid qui émanait de lui... un froid inimaginable... Elle approcha sa main de son épaule, il eut un mouvement de recul.

- Ne bouge pas.

Elle posa le bout de ses doigts contre l'armure glaciale et sentit aussitôt le froid la mordre, à la brûler... Mais une chaleur émana de sa main, la réchauffant progressivement.
Puis, sans que rien ne prévienne, un arc électrique en sortit, attiré par le métal. Celui-ci capta l'éclair, qui se mit à parcourir l'armure, d'abord avec peine, le froid ralentissant les électrons, puis de plus en plus vite, ayant l'apparence d'un fil jaune qui faisait le tour de son porteur un peu aléatoirement, mais sans relâche.

- Je ne sais pas à quoi est dû ce respect que tu me portes. Mais en échange, ce sort perpétuel permettra au commun de pouvoir te toucher sans crainte. La sensation lors du contact sera certes désagrable, mais n'aura plus rien de mortel.

En effet, le chevalier sentait que l'agitation des particules provoquée par l'électricité qui parcourait son armure la réchauffait progressivement. Un équilibre allait s'établir entre le froid qui émanait de lui et la vitesse qu'avait prix le sort.

*** D'abord inquiet avant d'être surpris, Agaërnohn sent courrir le courant à travers les différentes pièces de son armure d'acier. Il lève lentement la tête et, tout en la fixant droit dans les yeux, laisse échapper, comme un soupir de soulagement. ***

"Que Thor et Son Fidèle Mjöllnir te bénissent, ange du soir. Ce don que tu me fais semble être un premier remède à ma malédiction. Je commence vraiment à croire que notre rencontre était décidée."

*** Il se redresse lentement, se lève tout aussi doucement et s'incline encore une fois devant Liriae en ajoutant : ***

"Je crois, qu'à nouveau, je suis votre débiteur. Par Wotan, excusez-moi. Je voulais dire que par ce don que vous me fîtes, je me dois de vous rendre la pareille. Comment voudriez-vous que je règle cette dette d'honneur ?"

Voyant la réaction d'Agaërnohn à son "présent", Liriae eut un petit sourire en coin. Pas un sourire comme elle aurait pu en avoir en d'autres circonstances, mais un sourire sincère, car elle n'avait rien calculé.

- Vous n'êtes en aucun cas mon débiteur. D'ailleurs, je ne comprends toujours pas pourquoi vous me vouez un tel respect... Ca frôle l'adoration...

Alors que le chevalier commençait à lever la tête, elle interrompit son geste.

- Ne dites rien, je ne suis pas sûre de vouloir tout connaître. Mais puique je ne veux pas que vous vous sentiez voir une dette envers moi, je détesterais ça, j'aurais peut-être quelque chose à vous demander...

L'elfe noire posa ses deux mains sur le chevalier, une par épaule, l'incitant ainsi à se relever, et prouvant que le sort fonctionnait, puis fit un signe de tête vague.

- Suivez-moi.

Le paladin des temps anciens la suivit donc, et il comprit ce qu'elle lui montrait. Ils étaient maintenant auprès de Turielo, toujours accompagné de Fanriël, et qui n'avait pas osé lâcher la chouette que Liriae lui avait confié, même si elle ne ressemblait plus en rien à celle dont il avait pris soin la première fois...

- Rends-la moi...

La voix de l'elfe était teintée d'une tristesse infinie, que personne ne pouvait comprendre à moins d'être dans la même situation... Mais aucun ici ne saisirait ce qu'était cette souffrance...
Sensible à la peine plus que palpable de sa maîtresse, le jeune elfe posa le petit corps entre les mains de celle qui était si forte... et en ce moment même si faible... à la fois...

Les mains tremblantes, Liriae serra délicatement le corps contre son coeur... Elle qui avait vu tant de morts, tant de cadavres, en étant souvent la cause de leur état, n'avait jamais compris l'importance que l'on portait à l'enveloppe charnelle... Ce qu'elle trouvait autrefois ridicule et futil l'avait frappée de plein fouet... Elle ne comprenait pas, elle le vivait... Une partie d'elle-même était morte avec Idri, elle ne serait plus jamais la même...

- Je veux... Je veux que tu prennes soin de lui... pendant mon absence...

La reconnaissance... Elle n'existait pas pour elle... Ses yeux embués s'étaient tournés vers le chevalier, il n'y avait rien à dire de plus... Il l'avait appelée "ange du soir"... C'est peut-être cette expression qui lui avait donné cette pensée... Turielo l'appelait "ange noir"... Qui sait, cela était peut-être un point commun... "Même si je suis loin d'être un ange..."

- Prends soin de Fanriël... Elle n'a que toi...

Cette petite, elle n'en avait jamais eu cure... Mais Turielo devait se sentir utile, et la petite elfe serait ce moyen... Et Liriae ne voulait pas qu'il se sente coupable... Elle le savait : il n'oublierait jamais ce qu'Idri avait fait pour lui... Jamais...

- Et toi...

L'elfe ailée s'accroupit pour être à la hauteur de la protégée de Turielo.

- Idri t'a aussi fait un cadeau... Alors ne l'oublie pas. Prends-en soin, de ce petit lapin !

Cette fois, la buée s'était liquéfiée, et des larmes coulaient sur le visage habituellement si impassible de l'elfe que l'on croyait cruelle...
Sans honte de sa tristesse, sans plus chercher à la cacher, Liriae tourna le dos à ceux qui avaient chacun quelqu'un à protéger, pour faire face au reste du groupe, aussi éloignés que soient ses membres.

- J'espère que chacun de vous saura protéger ce qui lui est cher... j'ai appris seulement aujourd'hui ce que cela signifiait... en échouant à cette tâche. Ne faites pas la même erreur que moi...

Elle revint du côté de ses trois premiers nterlocuteurs, sans leur liasser le temps de réagir. Ils étaient si différents... Et pourtant, ils étaient à présent liés par une promesse...
Elle s'approcha de Turielo, et amena sa main valide jusqu'à sa joue. Les six doigts semblèrent froids au jeune elfe, mais la chaleur que Liriae dégageait à ce moment le toucha beaucoup plus.

- Je reviendrai... Et à ce moment-là, je terminerai ton éducation. Tu deviendras un mage, tu as déjà tout ce qu'il fait pour cela.

L'elfe posa alors son front contre celui de son apprenti.

- Ne sois pas inquiet, je ne te laisserai pas.

Elle s'éloigna, laissant juste ses lèvres effleurer sa peau, si doucement que Turielo crut avoir rêvé ce léger baiser.

- Adieu, mon fils...

Alors, Liriae tourna le dos à ceux qui l'avaient accompagné jusque là, déployant ses ailes vers un destin qu'elle voulait changer... Alors qu'elle s'envolait vers les cieux, accompagnée de son éternel familier, tous purent entendre...

- Vivez !

Ainsi partit cette elfe noire qui n'en était pas une, cette elfe qui avait gagné des ailes au prix de nombreux sacrifices, et qui venait seulement trouvé la liberté, enfin, en perdant bien plus que sa vie...
Des cristaux tombèrent du ciel autant que de larmes versées, comme une multitude de reflets d'une autre... Les étincelles d'une nouvelle vie...

*** Sans un mot, Agaërnohn assiste à la scène. Il a parfaitement compris ce que Liriae attend de lui et compte bien honorer sa dette. Il détaille le jeune elfe des pieds à la tête. Son courage lui a rappelé son ancien écuyer, Miltiades, et sa détermination tout comme sa loyauté sont sans failles. Tout comme l'avait été le jeune homme qui l'avait si bien servi. Il adresse un léger signe de tête à Turielo comme pour lui montrer un soutien à venir.

Peu après, alors que la jeune femme s'envole à tire d'ailes, emmenant avec elle les restes de son familier perdu, le Paladin reste songeur. Les derniers mots de son ange du soir lui reviennent en mémoire.. ***

Slyph observa la scène d'adieux de l'être ailé avec stupeur. Cet être pour qui j'ai pris des risques, cet être qui m'a haï part comme ça, sans mot dire. Sans même s'être rendu compte de ce que j'ai fait pour elle ! pas question qu'elle fuie comme ça !

Slyph prit alors son envol et vola droit vers l'être ailé. Accélérant comme il le pouvait, il arriva à sa hauteur et lui parla.

On ne peut pas fuir éternellement. Vous fuyez encore votre Destin. Vous ne nous avez pas rencontré fortuitement et vous vous devez de rester parmi nous ! Vous allez encore me haïr mais je vais vous demander humblement de rester.

Slyph plongea alors son regard dans celui de l'elfe ailée. Son troublant regard ambré. Des larmes coulaient de ses yeux. Un semblable souffre. Pour une fois que je voyais quelqu'un qui me ressemblait presque, le voilà qui part déjà. Non ! Elle ne doit pas partir.

Turielo laissa silencieusement Liriae, il prit soudain conscience qu'elle allait de nouveau partir pour un certain temps.
Après les courtes et émotives recomendation à lui même et a Fanriël Turielo remarqua que Liriae pleurait, non de la tristesse cachée dont elle était coutumière mais ses larmes perlaient sans retenue.

Elle carressa tendrement sa joue, le contact froid ne l'indisposa outre mesure mais les sentiment dégager à ce moment le toucha si fort qu'il ne pu rien dire.

Puis Liriae posa son front contre celui du jeune elfe, après lui avoir promit qu'elle ne le laissera pas, ses lèvres l'effleurèrent si doucement qu'il cru l'avoir tendrement revé

*** Toujours songeur, Agaërnohn ne réagit pas au départ du semi-ange, bien qu'il en perçoive le mouvement.

Turielo semble attristé mais le chevalier sait que le jeune garçon reprendra confiance : s'occuper de Fanriël sera le nouveau but de sa vie.

Détachant son regard de l'elfe toujours à terre, VilKer cherche les jumeaux Drows afin de s'assurer qu'il n'a pas à s'inquiéter pour eux. ***

Dhyna continuait à serrer son frère contre elle, les joues pleines de larmes. Cependant le souffle léger qui sortait des lèvres de son jumeau la rassurait un peu sur son état.

Un mot résonna à ses oreilles, et à cet instant elle sut qu'elle ne l'oublierait jamais, parce qu'il ressemblait trop à quelque chose qu'elle avait déjà entendu.
"Vivez !"

En se retournant, elle vit Liriae qui prenait son envol, quittant le groupe pour ne peut-être pas revenir. Malgré le peu de temps passé avec elle, Dhyna sentit que son absence se ferait sentir, mais son chagrin était compréhensible. L'elfe noire laissa ses sentiments de côté un instant, et murmura en direction du ciel :
"Sois heureuse là où tu vas..."

Alors que l'elfe ailée volait tranquillement, mettant de la distance entre ses compagnons et elle, qui étaient déjà loin en dessous, un battement d'ailes vigoureux lui indiqua que quelqu'un la rattrapait.
Elle aurait pu en être contrariée, mais au point où elle en était, cela n'était plus nécessaire. Elle savait déjà qui la suivait, une seule autre personne en était capable, ce qu'elle se demandait, en revanche, c'est pourquoi le semi-ange en avait décidé ainsi.

Lorsqu'il finit par la rejoindre, elle continua simplement son vol, écoutant en silence ce qu'il avait à dire. Ce n'était pas long, et une fois sa phrase terminée, Liriae arrêta d'avancer, et se tourna vers lui, en vol stationnaire.
Le visage qu'elle affichait n'avait rien à voir avec la fierté exagérée dont elle faisait preuve au sol. La tristesse qu'elle lui laissait lire en elle n'avait pas de commune mesure avec ce qu'elle avait laissé voir avant. Si les traces des larmes étaient encore visible, sa douleur était au delà, et ses yeux n'en laissaient plus couler. Elle regarda Slyph avec un mélange de peine et de pitié.

- La haine n'a plus la même signification pour moi qu'avant. On pourrait dire que je te hais, mais que tu viennes me chercher n'y est pour rien.

Un léger sourire se dessina sur le visage de Liriae lorsqu'elle prononça ces derniers mots.

- Mais si tu me demandes de rester, c'est que tu n'as pas compris pourquoi je pars.

Liriae ferma les yeux, ce qui semblait évident pour elle ne l'était visiblement pas pour ceux qui n'avaient pas connu cette situation. Ceux-là n'étaient pas nombreux, et, malgré sa cruauté, elle ne le souhaitait à personne, même au pire des ennemis...

- Je vais t'expliquer...

L'elfe noire avait gardé les yeux fermés, soutenir le regard de quelqu'un qui croyait tout savoir était trop douloureux en ce moment précis.

- Toi qui dis avoir vécu longtemps, tu dois avoir déjà au moins une fois perdu un être cher. Tu dois croire en conséquent que tu peux comprendre ce qui vient de se passer. Mais détrompe-toi. Idri était plus qu'un être cher, elle faisait partie de moi. On me trouve cruelle, on me juge impitoyable. Mais ne plus être entière... La mort d'Idri est la seule pour laquelle je n'aurais pas pas pu être indifférente...

Les yeux verts s'entrouvrir, marquant encore plus sa peine sur le visage de l'elfe.

- Mais même si tu saisis le sens de mes mots, ils sont encore loin de la vérité... C'est pourquoi je vais te dire pourquoi je pars. Après ça, peut-être voudras-tu bien me laisser tranquille.

Son regard trouva celui de Slyph. Elle voulait qu'il comprenne chaque mot qu'elle allait lui dire, sachant qu'l allait certainement les retransmettre, elle voulait que cela sit clair.

- Ce qui est arrivé... m'a fait prendre conscience de quelque chose. J'aime Turielo.

L'elfe baissa les yeux un instant, avec un sourire en coin.

- Que mot étrange, n'est-ce pas ? Inconcevable pour moi, qui n'ai jamais aimé qu'une personne. Mais ce n'est pas le même amour...
Vois-tu, pour diverses raisons, je ne peux pas avoir d'enfant. Turielo est celui qui a remplacé, bien malgré lui, ce manque.

Son regard se fit soudain plus dur.

- Mais je suis telle que je suis, et même si ce n'est pas ce que je souhaite, je ne peux pas m'empêcher de le rendre responsable de la mort d'Idri. Je ne veux pas qu'il sache cela, car il se sent déjà assez coupable. Il sait déjà qui je suis, mais une telle rancoeur envers lui ne ferait que l'éloigner... Et pour la raison que je t'ai énoncée, ce n'est pas ce que je veux... Mais si je reste... si je reste, il finira par l'apprendre, si ce n'est pas payer pour ma douleur...

Liriae reposa de nouveau son regard sur Slyph, mais cette fois, d'une manière différente. Elle s'était adoucie, et ce n'était plus à ses fantômes, qu'elle paralit, mais bien à lui.

- Peux-tu comprendre ce raisonnement ? Tu es un ange... J'en suis tout le contraire. Tôt ou tard, je deviendrais celle que j'étais... la souffrance en plus. Et la colère éclatera, balayant tout ce qui se trouve à portée. Je veux évacuer tout ce que je retiens en ce moment même avant que cela ne soit trop difficile. Si je ne le fais pas, cela retombera sur vous. Je reviendrais... Mais je reviendrais vers vous seulement quand tout cela aura disparu. Je reviendrais, quand je serais redevenue saine d'esprit.

L'elfe ailée regarda en bas, vers le groupe qu'elle laissait, puis leva les yeux vers l'horizon, ce qui serait son avenir...

- Redescends, maintenant... avant que je ne te coupe les ailes.

Sa voix avait le même ton, toujours doux et triste. Il n'y avait pas de menace. Pourtant, le demi-ange savait très bien que malgré cela, elle était sérieuse...

Ils avaient été guidé jusque dans un sanctuaire au coeur de la citadelle du Matin, devant les derniers seigneurs du Shaltar : le Duc Korn de Tagelberg et sa dame, la Dame de l'Aube. Dehors, on pouvait entendre le fracas des catapulte de l'armée des morts du Prédateur des Ombres Azroliark qui assiégeait la citadelle. Kwalish, le maginventeur de la court faisait un résumé de la situation et leur expliquait ce qu'on attendait du groupe, mais Sven n'écoutait pas vraiment. Peu lui importait ce qu'il faudrait faire, du moment qu'il pouvait se battre et sauver des gens, il laissait au reste du groupe le soin de la réflexion et des objectifs. Il parcourut des yeux le groupe : Dimdar, le barde gnome (il le trouvait beaucoup trop bavard), Merinind, l'ensorceleur drow (il ne l'aimait pas beaucoup, un manipulateur de magie, elfe noir qui plus est), le prêtre nain (il n'avait jamais su son nom, de toute façon il le trouvait insupportable et exeptionnelement chiant, même pour un nain, et s'était souvent retenu de lui planter une dague dans le coup), Alastor le paladin (apparement, c'était un aasimachin, mais il avait pas trop fait gaffe, juste que ces yeux qui brillent dans le noir l'avaient fait bien rire, le reste il s'en foutait), Etri le guerrier nain (un bon copain, pas bavard et le même style que lui : on tape d'abord et on laisse les autres causer après, et détail qui les avait aussi rapproché, il ne supportait pas non plus le prêtre), le rôdeur Eldrinthor, son ami d'enfance (ils ont grandi ensemble, c'est une des rares personnes avec qui il apprécie discuter) et Fen le compagnon animal du rôdeur, un aigle royal d'une taille impressionnante (aussi haut que le nain).

Kwalish et la Dame de l'Aube les guidait maintenant vers une autre pièce, d'après le peu qu'il avait écouté, Sven savait qu'ils devraient délivrer le roi du Shaltar, Drogon, prisonnier d'une cité des Abysses. L'idée de partir à l'assaut d'une ville entière n'était pas pour lui déplaire, mais il n'avait aucune idée de quelle façon ils se rendraient là bas. Dans la pièce en question trônaient plusieurs autel sur lesquels ils furent invités à s'allonger.

« A quoi diable ça va nous servir pour aller à Archaos ? » pensa Sven, « ils compte quand même pas nous téléporter là-bas... ».

A côté, Eldrinthor avait déjà prit place sur un des autels et s'adressait à Fen :

« Tu nous surveilleras ? »

L'aigle répondit par un grand cri, que Sven interpreta comme affirmatif, bien qu'il ne soit pas sûr. Malgré tout, il s'allongea donc lui aussi sur un des autels, se disant que si Eldrinthor n'avait pas fait d'objection, c'est qu'il n'y avait pas de souci à se faire.

Sans laisser plus de temps pour les adieux, la Dame de l'Aube commença une litanie. Sven se sentit attiré hors de son corps, puis l'attraction cessa brusquement et son âme retomba en lui. Il croisa alors le regard melé d'étonnement et d'horreur de la prêtresse avant d'être submergé par les ténèbres.

Slyph regarda Liriae... et l'écouta jusqu'au bout. Elle aime quelqu'un ? Tout n'est donc pas perdu. Cette...femme remonte dans mon estime.

Vous avez dans vos malheurs une chance que je n'ai encore jamais eue : vous aimez. Pour cela je vous respecte et attendrai votre retour avec impatience. À présent, je vais vous faire une promesse. Et même plus que cela : un serment. En effet, je vous jure que tant que je vivrai, Turelio restera en vie, du moins jusqu'à votre retour.. Et je vous le jure sur ce que j'ai de plus cher : ma vie. Et ceci est un serment de mage. Vous pouvez donc être sûre qu'il sera honoré. A une prochaine fois.

Et Slyph se retourna, replia ses ailes et chuta vers le sol. Au dernier moment il les ouvrit et atterit en douceur. Il regarda alors toutes les personnes présentes.

J'espère qu'elle reviendra bientôt. D'ici là, il faudra que nous restions ensemble, elle serait sans doute triste de nous voir nous séparer. Mais il nous faudrait un but commun. Qui veut nous entrainer quelque part ?

Liriae regarda Slyph s'éloigner. Elle avait un sourire au lèvres. "Avec des gardiens de cette sorte, je peux avoir confiance, Turielo sera en sécurité."

- Merci...

A son tour, totalement rassurée quant au sort de son apprenti, elle partit, dans le sens opposé au semi-ange, vers le ciel...

Quand Liriae fut hors de vue Turielo se leva avec Fanriël et alla récupèrer ses affaires, intriguée la petite elfe s'acrocha à son bras l'air candide

-"Nous partons sans les autres Turielo ?"

-"Je ne sais pas encore, je voudrais faire quelque chose de personnel avant de retrouver Liriae" répondit t'il distraitement

Quand il eu finit de se charger du peu de possessions qu'il avait, il se mit face au groupe plus ou moins rassemblé, certains parlaient d'autre s'étaient tus à l'approche de Turielo conscient qu'il avait quelque chose à dire

-"Mes amis, je viens vous dire que je vais partir moi aussi, vers un but qui m'est propre. Je voulais d'abord vous faire savoir que d'avoir voyager et vécu plus ou moins souvent avec chaqun d'entre vous à été une expérience inoubliable, mais il est temps que j'aille de mon côter et accomplire quelque chose qui m'est cher avant le retour de Liriae."

Il dirigea son regard vers le chevalier de glace

-"Pour toi qui s'est lié à moi par une promesse à ma maîtresse il est naturel que je te laisse m'accompaner"

Il rebalaya les autres du regard

-"Mais pour ceux qui ne se sentent aucunement lié à moi et/ ou qui ont quelque chose de personnel à faire aussi feraient mieu de tracer un chemin différent.
Alors c'est ici que je vous dit adieu, nous nous reverrons peut être un jour"

Slyph sortit de ses pensées. Il avait été sacrément secoué par le départ de Liriae mais lorsqu'il entendit Turlio parler, il lui répondit :

Je t'accompagne. J'ai fait une promesse et je ne peux y manquer. Que tu le veuilles ou non, je serai avec toi.

*** Sortant de son mutisme, Agaërnohn s'approche lentement du jeune elfe. Arrivé à sa hauteur, il hoche simplement la tête en disant : ***

"En fait, mon jeune ami, même si tu avais souhaité ne passubir ma présence, tu n'aurais pas eu le choix. Comme tu l'as si bien dit, j'ai fait une promesse et compte bien la respecter."

*** Il marque un temps d'arrêt, balayant le reste du groupe du regard avant de continuer. ***

"Tu sembles bien décidé, jeune Turielo. Où comptes-tu te rendre ?"

Dernière édition par le Sam 15 Sep 2007 - 13:09, édité 3 fois

Soélian cheminait tranquillement aux bords d’un cours d’eau, quand soudain un, deux, trois, cinq brigands sortirent de parts et d’autres pour l’attaquer. Deux derrières. Deux sur les cotés. Un devant. Un coup d’œil en haut. Un arbre étendait ses branches au dessus de chemin. Parfait. En une fraction de seconde, Soélian enroula ses files autour de la première branche, et faisant appelle à toute sa dextérité, sauta sur cette branche en un bond. Deux de ses adversaires n’ayant pas percuté se rentrèrent dedans. Pendant qu’ils se disputaient, les autres commencèrent à lui jeter leur arme. Soélian forma une barrière de files qui renvoya les armes à leurs destinataires. Il sortit son arc et commença à leur tirer dessus. Après quelques essaies il réussi à en toucher un. Bon, un mort, plus que trois. Trois ? Mais où était...

Il se retourna juste à temps pour éviter le coup de lame mortelle. Mais l’arme avait tout de même sérieusement pénétré son épaule. Serrant les dents contre la douleur, il se laissa tomber, décrit un arc de cercle sous le brigand, toujours attaché aux branches, et heurta son adversaire sur la nuque. Assommé, il tomba sur ses compagnons. Soélian profita de ce répit pour s’esquiver. Il regarda sa blessure. Il n’avait encore presque jamais été blessé. Il détestait ça. Comme tout le monde, d’ailleurs. Sauf que ça lui rappelait les tortures qu’il subit il y a de là six ans. Lorsque, capturé par ses pires ennemis, on l’avait traîné devant le bourreau Sindsh’edcu. Le meilleur bourreau du royaume, et le plus intelligent.

Après lui avoir incisé les bras des mains jusqu’aux épaules, on lui attacha des files de nylon un peu partout le long des os, puis on les fit passer dans la chair mise à vif. On lui referma ses plaies, et on attacha ses files sur une potence. Suspendu, la douleur était incroyablement intense. Jamais il n’avait autant souffert. Il avait l’impression que son corps alla se retourner comme un gant. Les files remuaient et tiraient dans ses bras encore sanglants, dans ses blessures, et creusaient de plus en plus. Au moment même où il s’apprêtait à mourir, il eu l’idée d'utiliser ses pouvoirs. Cela faisait si longtemps qu'il n'avait pas osé les mettre en oeuvre. Trop de mauvais souvenirs y étaient rattachés. Néanmoins, il tenta. Mais il ne réussit qu’à moitié. Au lieu de liquéfier les files, il les mélangea à ses os, et les solidifia encore plus. La douleur disparue soudainement. Etait-il mort ? Non. Incroyable. Il profita de cette nouvelle situation pour s’agripper à ses propres files. Soélian arriva en haut de la potence, et coupa de ses dents les nœuds qui le retenaient. A chaque bras cinq files. Avant de couper les files à la base de sa main, il réfléchit. S’il voulait s’échapper, il en aurait besoin. Il remit ça à plus tard et profita de l’obscurité de la nuit pour s’échapper.

Peu après, il choisis de les garder et de les utiliser pour les combats. Il renforça ceux de gauches par des pointes métalliques à leurs extrémités. Avec un peu d'entraînement, il fut à même de savoir les utiliser.

Un élancement l’arracha à ses souvenirs. Il devait vite se faire soigner. Soélian couru à travers les bois. Il n’allait pas pouvoir tenir très longtemps... Soudain, il vit une ombre sur le chemin. Il leva les yeux au ciel et vit comme deux anges qui volaient vers deux directions opposées * Serais-je mort ?* S’il n’était pas bientôt soigné, son hémorragie le tuerait... Enfin, ça lui prouvait qu’il était toujours vivant... Il fit des signes à l’ange qui approchait. Un ange assez efféminé en fait. Et bien sombre. Et sans aura. En fait, ça ne ressemblait pas dut tout à un ange.

"Il ne manquait plus que ça... Ne pourrais-je donc jamais être tranquille ?"

- Que veux-tu ?

Liriae était redescendue, loin du regard de ses compagnons, afin de les observer sans qu'ils ne le sache. Elle voulait ainsi vérifier que les promesses étaient tenues, et que Turielo ne se retrouverait pas trop désoeuvré...

Mais voilà que... cet homme ? "Non... Il serait trop étrange, pour un homme..." Cet homme au sang démoniaque interromppait son vol... Elle qui souhaitait être tranquille pour se retrouver en fut fortement contrariée...
Ce n'était d'ailleurs que parce qu'elle avait encore Idri dans les bras, et qu'elle se sentait trop proche de son souvenir que le Tiefflin avait une chance...

[hrp]en attendant la suite ;-)[/hrp]

« Pumpum.....pumpum....pumpum » Les ténebres et le silence l'entouraient, seuls l'accompagnaient les battements de son propre coeur. Eldrinthor se souvint, la Citadelle du Matin, la mission, la sensation de quitter son corps quand le sort de la Dame de l'Aube avait commencé à faire effet, la brusque interruption, les serres qui lui avaient agripé le bras et puis plus rien... juste son coeur qui lui rappelait qu'il n'était pas mort.

Au loin un point lumineux apparut, d'abord à peine distinguable dans les ténèbres environnantes, puis de plus en plus intense et de plus gros, la lumière se rapprochait à toute vitesse, il avait l'impression de chuter, il sentait même la morsure du vent sur sa peau... il tombait réellement.

La lumière le submergea.

A son grand soulagement, l’être ailé entendit son appel. De plus prêt, Soélian pouvait mieux discerner la créature. C’était la première fois qu’il voyait une telle chose. Incroyable. Ce n’était ni un ange, ni un humain ailé ou autre, c’était une sorte de... forme hybride. Un corps d’elfe noir avec des ailes étranges. Ce n’était pas naturel. Un ton de méfiance dans la voix, il répondit à sa demande :

- Je suis gravement blessé, connaissez-vous un endroit à moins de dix minutes où l’on puisse me soigner ? Vous qui depuis le ciel pouvez voir au loin comme des aigles, avez-vous vu un tel lieu ?

Malgré un ton apparent de courtoisie, Soélian était tendu, et commençait déjà à analyser l’environnement pour savoir comment fuir en cas de problème.

"Il a vraiment beaucoup de chance..." Liriae se posa près du blessé. Il était assez mal en point, mais à n'en pas douter, il s'en remettrait... surtout après ce que l'elfe ailée avait l'intention de lui dire.

- Un lieu, certes, non. Tu es à la lisère du forêt, que croyais-tu ?

Se retenant une fois de plus de l'égorger, Liriae sourit et montra le groupe qui allait partir.

- Ces personnes, en revanche...

L'elfe remballa son sourire : elle n'avait pas l'habitude de le fare bienveillant, et aucun doute, à la tête du jeune homme, qu'il avait été aussi carnassier qu'à son habitude... Peut-être n'allait-il pas la croire, à cause de cela...

- Mais pour ton intérêt, si tu vas les voir, ne leur dis pas que tu m'as vue.

Sur ces mots, Liriae s'envola, serrant feu la chouette contre elle, renonçant définitivement à épier ses anciens compagnons.

Ils tombaient, le portail qui se refermait était déjà à plusieurs centaines de mêtres au dessus d'eux. Au loin le sol semblait se rapprocher à une vitesse fulgurante.

Habitués au situation étrange et désespérées, la surprise n'avait pas durée plus d'un dixième de seconde, et les pensées se bousculaient maintenant dans l'esprit de Sven et celui de Eldrinthor.

« Merde, ce serait con de mourir comme ça, pensait le premier, sans une arme à la main. Bah, El trouvera bien une idée pour nous sortir de là... »

El de son coté pensait beaucoup moins calmement :

« Une idée une idée une idée trouve quelque chose » Il regarda vers le sol qui se rapprochait de plus en plus vite. « J'ai trouvé !! »

Plongeant rapidement la main dans son sac sans fond, il en sorti une épaisse couverture (de celles qui permettent de dormir dehors quand il neige) qu'il enroula frénétiquement autour du dit sac, sans pour autant recouvrir son ouverture. Puis il attrappa Sven et lui intima de plonger dans le sac, ce qu'il fit sans attendre, sachant à quel point les secondes étaient précieuses. Une fois son ami disparut, Eldrinthor s'empressa de le suivre et disparut à son tour.

Brusquement libéré de la masse de son porteur, la chute du sac et de sa couverture ralenti, freinée par l'air ambient, et après quelques dizaines de secondes, l'ensemble toucha le sol avec un bruit étouffé, à quelques mêtres du groupe.

Haut dans le ciel, le cri d'un aigle retenti.

Le sourire de l'elfe n'était pas rassurant. Mais Soélian répondit sans flancher :

- ‘'Je ne connais pas très bien cet endroit, je suis en fuite... Merci pour le renseignement, je vais de ce pas aller à l'encontre de ce groupe.’’

*Pourquoi ne veut-elle pas que je parle d'elle au groupe ? Je ne l'aurais de toute façon pas fais mais... bizarre... Peut-être qu'elle est aussi en fuite*
Il regarda partir l'étrange créature ailée, le regard craintif mais en même temps curieux, et se dirigea vers le lieu indiqué.

Rentrant de la forêt de Strann, un personnage étonnamment souple et gracieux pour sa corpulence se cacha prudemment en apercevant un groupe si hétéroclite. Tous avaient l’air aussi dangereux les uns que les autres mais il émanait d’eux une certaine aura qui ne lui déplaisait pas. De plus, ça faisait longtemps qu’il n’avait pas eu de compagnon. Il manquait de nourriture, d’ingrédients et être accompagné le protégeait de mauvaise rencontre. Il désirait ardemment étudier ces créatures qui venaient d’être battues. Mais tout ceci devrait attendre. Le jeune elfe qui prit la parole semblait être le chef du groupe. Il décida de s’adresser à lui. Il n’avait pas de direction précise où aller. Il fit comme toujours, il s’en remit aux autres pour les errances et la découverte des ingrédients. Il s’approcha du jeune elfe, le visage caché dans l’ombre de sa capuche, prolongée de sa « robe de moine » noire, les mains gantés de noir, pour lui demander compagnie ainsi que la direction de leur voyage :
« Bonjour jeune elfe, permettriez-vous à un guérisseur errant de vous aider dans votre quête ? Je ne cherche que la compagnie d’un groupe, pas les richesses autres qu’intellectuel que votre quête pourrait vous rapportez. Sans compter que mes talents pourraient vous être utile. Outre la guérison, je possède aussi le savoir pour parler aux animaux et ma connaissance de la forêt pourrait compléter la votre. Si vous êtes curieux à mon sujet, je me ferai une joie de répondre à toutes vos questions. Au fait, je me nomme Pomagek. Le choix est à vous. »

Agaërnohn demanda à Turielo où il comptait se rendre

-"Dans un endroit ou j'aurai du retourner il y a bien longtemps, chez moi. Mais pour une certaine raison je ne sait pas si ce lieu existe encore"

Le jeune elfe repensa à sa petite soeur

-"Peut être un jour serai-je disposer à vous raconter certaines choses de ma vie ..."

Turielo vit approcher un être asse bizard et s'arreta de parler, il se prétendait guérisseur. Il soupira en pensant qu'en ces lieu déserts il à fait plus de rencontres fortuites qu'il en à fait dans sa vie

-"Ces lieu ne sont pas très conseillés pour des étrangers seuls, il risque d'avoir des peaux vertes esseulées ou d'autre dangers, faites un bout de chemin avec nous si vous le voulez"

Il marqua une pose et tilta sur le fait qu'il était guerriseur

-"D'ailleur nous sommes à court de produits de soins, vous pourrez nous faire profiter de vos talents si le besoin s'en fait ressentir"

Un sac tomba non loins mais personne ne sembla l'avoir remarqué, sauf, Fanriël qui attirée par sa curiosité alla voir discretement sans avertir son ange blond, elle l'observa, le titilla avec un bâton et puis l'ouvrit doucement et jeta un regard à l'interieur ..........

[HRP]Pour les nouveau l'ange blond c'est Turielo, pour plus d'information lire le rp Smiiile

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*** Il se passait bien des choses en bien peu de temps : les sens aigus du Paladin lui permirent de repérer rapidement l'étrange Soélian et le surprenant Pomagek. A l'arrivée de Sven et d'Eldrinthor, il perdit quelques secondes à comprendre comment ils pouvaient apparaître soudainement avant qu'ils ne disparaissent subitement.

Pour le moment, après avoir écouté la réponse de Turielo, il avise l'approche du guerisseur et ignore superbement le sac qui tombe plus loin, provoquant quelques vibrations dans le sol, semblables à des vaguelettes venant mourrir à ses pieds.

Pour le moment, il avise l'approche du guérisseur mais son esprit est ailleurs. Négligeant peu à peu les signes de vie qui l'entourent, il se concentre sur la flamme que laisse Liriae dans son esprit. Une flamme qui s'éloigne. Une flamme à la fois si forte et présentement si fragile.

Pour le moment, il suit mentalement l'éloignement de celle qu'il pensait avoir retrouvé. Il espère la revoir bientot et se promet à nouveau de ne pas faillir à sa mission : protéger Turielo.

Pour le moment, il pense à sa promesse et, silencieusement, il lève lentement et tristement la main droite et fait un signe d'au revoir à son ange du soir qui s'éloigne.

Il se passait bien des choses en bien peu de temps, mais pour le moment, Agaërnohn VilKer ne pensais qu'à deux choses : Liriae et la promesse qu'il lui avait faite, protéger Turielo. ***

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