Quelques essais sur Satan sans surabondance de violence

Le Péché Originel

Le serpent releva lentement la tête, le moment était venu. A une centaine de mètres, deux silhouettes nues conversant avec véhémence s’approchaient du pommier. Le diable darda sa langue fourchue d’entre ses crocs, il savourait déjà sa victoire. Mais plus le couple approchait, plus le ton de la conversation semblait s’envenimer. Lorsque enfin Adam et Eve arrivèrent à la hauteur de l’arbre, le serpent lança :
- « Goûtez donc ces pommes, elles ont une saveur à nulle autre pareille ! »
Adam lui répondit sèchement :
- « Toi, le serpent, tu ne te mêles pas de ça ! »
- « Me mêler de quoi ? » susurra le Malin.
- « Nous avons quelques problèmes de couple, dit Eve, Adam et moi traversons une mauvaise passe. »
- « Voilà qui est dommage, siffla le reptile, peut-être qu’une pomme mettrait fin à cette petite altercation ? »
- « Ce n’est pas une simple altercation, serpent, répondit Adam, et ce n’est pas avec une foutue pomme que tu vas résoudre ça ! »
- « Bien, expliquez moi ça alors. » dit le diable.
- « Notre problème est que je n’ai jamais eu le choix d’aimer Adam. » déclara Eve. « On nous a destinés l’un à l’autre avant même que j’existe ! Qui sait si je n’en aurais pas préféré un autre ? »
- « Je te signale qu’on m’a arraché une côte pour que tu vives ! Ce n’est pas une preuve d’amour suffisante ? Et qui te dis que moi aussi je suis heureux d’être avec un boudin tel que toi ? »
- « Non mais dis donc, dit Eve en giflant Adam, tu te prends pour qui ? »
- « Je suis ton homme, nom de Dieu, tu me dois obéissance ! »
- «  Espèce de macho débile ! » s’exclama Eve.
- « Arrêtez donc de vous chamailler, siffla le Malin, prenez donc une pomme pour vous détendre ! »
- « Ce pommier est propriété privée de mon père, on ne va pas y toucher ! » répliqua Adam.
- « Et pourquoi pas ? » répondit Eve. « Tu n’en as pas marre du jardin d’Eden ? Tu ne voudrais pas voir ce qu’il y a d’autre dans l’univers ? »
- « Mais ce lieu c’est le paradis ! Il n’y a pas mieux qu’ici ! »
- « Qu’est-ce que tu en sais ? Tu n’en es jamais sorti, tu es casanier au possible ! »
- « Mais calmez-vous ! » s’exclama le serpent. « Vous n’allez pas vous séparer comme ça ! »
- « Et pourquoi pas ? » demanda Adam.
- « Parce qu’elle est ta femme ! D’ailleurs il n’y en a pas d’autre dans l’univers ! »
- « Mais il ne m’aime pas ! » dit Eve en pleurnichant « C’est à peine s’il fait attention à moi ! Il n’a pourtant pas beaucoup d’amis à voir ! »
- « Il vous faut peut-être du temps pour vous calmer l’esprit, apprenez à vous connaître. » proposa le reptile.
- « Du temps, du temps ! Mais le temps n’existe pas dans ce foutu jardin ! » cria Eve. « De toute manière j’en ai marre ! Serpent donne moi une pomme, que j’emmerde une dernière fois mon beau-père avant de me tirer de ce trou. »
- « Mais enfin, tu as tout pour être heureuse ici ! » siffla le Malin.
- « C’est vrai mon amour, renchérit Adam alors qu’Eve se saisissait d’une pomme, tu ne vas pas quitter le paradis sur un coup de tête ! »
- « Si tu m’aimes vraiment, dit Eve en croquant la pomme, tu me suivras même hors de ce lieu factice et superficiel ! »
Adam resta un instant figé devant sa femme qui mâchouillait la pomme, puis il se saisit du fruit et le croqua à pleines dents.
- « Là où tu iras, j’irai, dit l’homme, c’est bien là mon seul pêché. »
[i][u]

Très très bon sur le début...


Et la suite ?

Pas mal du tout

Aleph a écrit:

Et la suite ?

J'aime bien ! C'est pas mal foutu ! ^^

A quand la suite ?

Le Pacte

Satan apparut, ses longues cornes fixées sur son crâne et un sourire narquois aux lèvres.
- « Alors comme ça, on a besoin de moi ? » dit-il au vieil homme en toge blanche.
- « Oui, dit le Créateur à contrecoeur, mais je te prie de rester discret. »
- « Évidemment, répondit le Déchu en allumant un cigare, mais que puis-je faire pour toi ? »
- « Le christianisme est en pleine crise ! » s’exclama Dieu en agitant frénétiquement les mains. « Mon nombre de prière hebdomadaire a baissé de quarante-six pour cent en trente ans et la fréquentation de mes églises a été réduite de moitié en un siècle ! Si ça continue comme ça je vais devoir mettre la clé sous la porte, j’en suis allé jusqu’à hypothéquer le paradis ! »
- « Moi au contraire je n’ai pas à me plaindre, dit Lucifer en s’affalant sur une chaise longue qu’il venait de faire apparaître, avant je ne m’occupais que des bourgeois et des nobles qui tyrannisaient le petit peuple des campagnes et maintenant je reçois des nazis, des tueurs en série, des mariés infidèles et j’en passe. Je dois d’ailleurs te remercier, sans tes Péchés Capitaux loufoques, je ne serais pas aussi riche aujourd’hui. Mon chiffre d’affaire a triplé en un siècle ! Les guerres mondiales y sont pour quelque chose, mais aujourd’hui encore la tendance est prometteuse avec les conflits en orient et la pollution. »
- « Je sais, mais que comptes-tu faire pour m’aider à relancer le culte ? Quels sont tes tarifs ? »
- « Une apparition de démon, trois âmes de religieuses, deux apparitions, cinq âmes de curés et trois, promotion exceptionnelle, six âmes de maréchaux. »
- « Mais ça va me coûter les yeux de la tête ! » dit le Créateur en mettant sa tête au creux de ses mains.
- « Je suis le seul sur ce marché, j’ai donc pris mes aises concernant le prix de mes services. » déclara le diable en affichant un sourire satisfait.
- « Bien, mais d’après toi, que faudrait-il pour relancer mon affaire ? »
- « Je dirais que si je fais brûler une dizaine de villages à travers le monde en faisant une centaine de morts et en laissant les survivants voir mes émissaires démoniaques, ton culte devraient pouvoir reprendre de manière stable. Avec un peu de chance tu pourras même racheter le paradis. »
- « Ca va me coûter combien ? »
- « Normalement le tarif c’est trente âme de vierges, vingt âmes de curés et quinze âmes d’inquisiteurs. Mais pour toi je suis prêt à consentir une petite ristourne : dix âmes de vierges et quinze âmes de curés, mais tu dois ajouter l’âme de Benoît XVI lorsqu’elle te parviendra. »
- « Pourquoi lui particulièrement ? » demanda le Créateur en soulevant un sourcil interrogateur.
- « Je voudrais le remercier de ce qu’il a fait pour moi ! Proscrire le préservatif m’a permis de me payer une piscine olympique. » s’écria le diable en riant.
- « Je vois, alors marché conclu. Je te paye d’avance ? »
- « Oui, mais il y a une garantie évidemment. »
Satan tendit au vieil homme une feuille de papier sortie de nulle part et souffla :
- « Signe ici et l’affaire est dans le sac. »
Le Créateur signa et rendit le contrat au Malin.
- « Tu vois, dit Belzébuth en souriant, je savais bien qu’on finirait par s’entendre ! »[i][b]

Détournement assez original du pêché originel.

Tu as écrit ça il y a combien de temps, par contre ?

Parce que, nonobstant la qualité de ton écriture, ici et dans le reste de tes posts, le style est à mon sens trop lourd pour un tel sujet. Pas assez de véhémence dans l'engueulade, un style très littéraire en somme. J'ai l'impression que tu essayes vraiment d'écrire avec ambages pour donner l'impression d'une maîtrise de la langue qui fait perdre au texte son âme de dialogue.

(Ça te va comme critique ?)

Honnêtement, je n'avais pas écrit ces textes dans le but de ce forum. C'est logique qu'ils soient littéraire, et je peux te dire que ceux qui suivent sont tout sauf basés sur un dialogue ( 2 d'entre eux au moins ). Cependant je ne pense pas que cela efface l'âme du texte, au contraire ça l'embellit. Je ne cherche pas la vulagarité, si ça peut te rassurer !

Ah mais tu penses ce que tu veux de ton travail.

Je ne fais que te donner mon opinion, ce que tu demandais. Moi, personnellement, à mon avis propre à moi, j'trouve ça trop lourd. Mais chacun ses goûts.

Mais tu ne réponds toujours pas à ma question : quand les as-tu écrits ?

Et pour te rassurer, je ne dénigre pas tes écrits, loin de là.

Faust


L’homme était debout au milieu d’un pentacle tracé à la suie sur le parquet. Ca et là on voyait des braseros où brûlaient des herbes répandant une épaisse fumée et une odeur doucereuse dans la pièce aux volets fermés. Le Malin fit son apparition dans un nuage de souffre, hurlant une haleine sulfureuse et crachant des flammes par les naseaux. De l’un de ses immenses bras rouges et musclés, il désigna l’homme qui l’avait invoqué et lui cria :
- « Je suis les cavaliers de l’apocalypse, je suis le serpent tentateur des jardins d’Eden, je suis le seigneur des Enfers, je suis Satan le Déchu. Et toi, mortel, qui es-tu pour oser m’invoquer ? »
Malgré l’insondable terreur qu’aurait dut provoquer cette rencontre, l’homme resta de marbre, un sourire satisfait gravé sur le visage. Pourtant, il ne payait pas de mine : il était vêtu d’une simple tunique déchirée et d’un chapeau crasseux. Il avait également un bandage sur l’avant bras gauche d’où dégoulinait encore les gouttes de sang qui avaient servit à l’invocation.
- « Je m’appelle Faust, dit l’homme, je t’ai invoqué pour te proposer un marché. »
Le Malin se dressa de toute sa hauteur sur ses sabots, perçant de ses longues cornes le plafond de bois. Il éclata alors d’un rire démoniaque, révélant un brasier dans sa gorge.
- « Tu veux pactiser avec moi ? » s’écria-t-il. « Mais tu es un moins que rien ! Que désires-tu pour commencer ? »
- « Je veux tout, dit Faust en affichant un large sourire, tout ce qu’un homme peu désirer : le pouvoir, la richesse, le savoir, l’amour ! Je veux que tu fasses de moi l’homme le plus heureux et le plus puissant de ce monde ! »
Satan resta un instant silencieux, puis ses lèvres laissèrent place à un sourire carnassier.
- « Et qu’es-tu prêt à me donner contre tout ceci ? Que peux-tu m’offrir en échange d’un tel présent ? »
- « Mais le bien le plus cher que j’ai, souffla Faust presque ironiquement, : mon âme. »
Satan se referma une seconde fois dans le silence, étrangement ce jeune homme lui rappelait quelqu’un mais il n’arrivait pas à mettre la griffe dessus. Il écarta cela de son esprit et déclara :
- « Tu serais prêt à faire cela ? Tu serais prêt à une éternité entière de souffrance en Enfer simplement pour une vie d’opulence sur terre ? »
- « Je le serais. » Répondit simplement le jeune homme d’un ton sûr.
- « Et qu’est-ce qui me prouve que, quoi qu’il arrive, tu ne m’appartiendras pas ? N’as-tu pas pêché dans ta vie ? »
- « J’ai pris mes précautions avant de t’invoquer, Lucifer. Jusqu’à présent je suis l’égal d’un saint. J’ai toujours aidé mon prochain, j’ai toujours été à la messe, je n’ai jamais tué, je n’ai jamais fait mal à autrui. Si tu refuse mon marché aujourd’hui, je passerais le restant de mes jours à poursuivre cette voie et mon âme t’échappera. »
- « Je vois, siffla Satan en grattant d’une griffe l’un de ses crocs ensanglantés, mais pourquoi me demander ça alors ? Pourquoi refuser une éternité au paradis simplement pour une vie monumentale sur terre. »
- « J’ai beaucoup lut la bible, dit Faust, et j’ai assez vite compris qu’au paradis, on est plus soi-même. Dans les cieux, pour éviter toute altercation, on nous jette un sort de manière a vivre dans la béatitude. Je préfère vivre une vie parfaite en pleine possession de mes moyens sur Terre puis rejoindre l’Enfer plutôt que de passer une vie de privation pour rejoindre une éternité monotone en n’étant plus que l’ombre de moi-même. Est-ce assez clair ? »
Le Malin sourit, il savait qui ce jeune homme lui rappelait : lui-même. Ce Faust suivait la même voie que lui : tout d’abord un ange puis, par appétit de pouvoir, un déchu. Satan tordit son visage en un rictus, il lui fallait cette âme.
- « Je vois, siffla le Malin, tu auras tout : la richesse, le pouvoir, les femmes ! Tous tes vœux seront exaucés. Mais avant cela, donne-moi ton âme. »
Satan avança un long doigt griffu vers le torse du jeune homme. Au premier contact, une petite boule de lumière s’extirpa du cœur de Faust et le diable s’en saisit. Il apporta la boule jusqu’à ses lèvres et l’avala goulûment. Il reporta alors son attention sur le jeune homme et lui dit avec un sourire :
- « Le pacte est scellé, Faust le sans âme, profite bien de ta vie car je profiterais bien de ta mort. »
Sur ses mots, le Malin disparut dans un son de tonnerre, laissant là Faust, un sourire ardent gravé sur le visage. En Enfer, dès qu’il fut arrivé, Satan déclara à l’un de ses diables subalternes :
- « Je viens de faire une très bonne acquisition, je crois que ce petit pourrait bien un jour me succéder. »
Et sur ces mots, il éclata d’un rire démoniaque, recrachant du même coup l’âme de son nouveau protégé pour la voir tomber au creux de sa main.
[u]

Hé ben, quel succès !!!!! Je pense que je vais en rester là sur les essais...

Premièrement, ta soif de commentaire passe plus pour une soif de reconnaissance du genre "lisez moi bordayl, dites-moi que c'est bien" qu'autre chose. Je ne dis pas que c'est le but, simplement que c'est ce que je ressens en te lisant. (De plus, si tu faisais attention, tu te rendrais compte que le nombre de lectures de ce sujet augmente régulièrement, ce qui signifie que ce qui s'y dit est lu, ou au moins qu'on sait ce qui s'y dit)

Deuxièmement, j'ai relevé plusieurs fautes qui piquent les yeux et plombent la lecture.

Troisièmement, sans vouloir t'offenser, originalité zéro. La déchéance du Créateur, Satan pas si coupable que ça etc, ce sont des thèmes vus et revus par tous les gamins de ton âge. N'y vois là aucun mépris, j'ai fait la même chose au même âge (j'en ai pondu trois sur le forum, ils sont dans la section culture générale si tu veux les lire [y'a "les six demoiselles", "Samaël" et un dernier dont je ne me souviens plus le titre]). Simplement pour dire que c'est tellement fait et refait que c'en devient lassant.

Quatrièmement, en mettant de côté l'aspect vu et revu du thème, ça manque d'intérêt dans la façon de traiter. Concrètement, je ne vois pas ce que tes textes apportent de plus à la littérature. Car voui, même les petits auteurs amateurs comme nous pouvons l'être, pour avoir le moindre intérêt, doivent disposer de quelque chose de propre qui fait qu'ils plaisent. Là, je ne vois nulle part de touche personnelle. Y'a rien qui te distingue du lot et donne envie d'avoir une suite.


Bref, ça donne l'impression du jeune ayant eu plein de supers commentaires de la part de ses profs au collège et au lycée (mérités d'ailleurs, au regard de la qualité des écrits des collégiens et lycéens) et qui, plein d'enthousiasme, se jette à corps perdu dans l'écriture de textes. Il les publie souvent du premier jet, puis se rend compte lorsque l'on passe à une critique à plus grande échelle que ça ne suffit pas pour être connu et encore moins reconnu. Un texte se travaille, se réfléchit, se mûrit... ce qui n'est, de toutes évidence, pas le cas de ceux-ci. Le mythe de l'écrivain qui compose au fil de la plume sous l'effet de l'inspiration quasi divine, ça relève du cinéma. Je te rassure, les plus grands auteurs connaissent ce problème. Myrdd' me le confirmera, mais je crois que Balzac a eu toute une période où il a écrit ce que l'on a appelé des "romans-feuilletons" pour pouvoir vivre, romans dont la qualité est unaniment reconnue comme médiocre.


Pardonne-moi d'être aussi brutal et direct, mais je ne pense pas que ce soit un service à te rendre de te dire "ouah trop génial" alors que, au moins à mes yeux hein, je ne prétends pas avoir d'avis universel, ben c'est, au mieux, très moyen.

D'Eon, je dois te remercier de ta franchise.
Premièrement, concernant le fait que j'ai demandé des commentaires, il faut reconnaître que c'était effectivement dans une stupide quête de reconnaissance ( personne n'est à l'abri du désir d'être idolâtré et je reconnais qu'il est bien trop présent dans ma personne à mon goût... je suis plus dans la fausse modestie que dans la vraie et je remarque que ça se voit assez facilement apparemment... ). Cependant, j'attendais également des gens qui, comme toi, on prit la peine de me dire mes 4 vérités ( en plus tu as effectivement placé 4 axes à ta critique ), ce dont j'avais bien besoin pour me dégonfler les chevilles ces derniers temps.
Ensuite, concernant les fautes, c'est assez simple. Disco Emperor me l'avait déjà demandé précédemment et en effet ce texte ne date pas d'hier. Je l'ai écrit l'été dernier et je remarque que, alors que moi aussi j'ai dénoté des fautes et des améliorations possibles, mon style c'est sans doute développé depuis ce temps là. Cependant je confirme que je suis loin d'être infaillible sur le point orthographique, jusqu'à il y a trois ans ( c'est à dire lorsque j'ai saisi ma plume ) j'étais d'une médiocrité comparable à la plupart des "kikoolols". Et même aujourd'hui, bien que je me pavane stupidement avec mon amélioration dans ce milieu ( qui, je dois quand même l'admettre, a été impressionnante ) il me reste encore quelques problèmes de conjugaison et de grammaire à régler ( notamment ces de "t" pour les fallu"t" que je rajoute à tout va sans bien différencier les moments où les placer )
Concernant l'originalité, c'est également justifiable. En effet, comme je crois l'avoir précisé quelque part, j'ai écrit ces textes à l'occasion d'un atelier d'écriture ayant pour thème "Le Prince des Ténèbres" et comme tu l'as fait remarquer, tout a déjà été écrit à son sujet semble-t-il. Mais n'ayant jamais franchement posé les yeux sur un ouvrage d'essais sur Satan je peux quand même t'assurer que pour ces essais je n'ai eu d'autre inspiration que les mythes d'origine.
Enfin, il est vrai que tous les commentaires que j'ai reçut de mes profs ( au lycée seulement, j'avais présenté un essai à ma prof de français de 3ème et je t'assure qu'elle a failli avoir une crise cardiaque par le style lamentable et les fautes aussi nombreuses que les mots ) sont positifs et qu'ils sont également liés au niveau ( plutôt médiocre admettons-le ) des adolescents d'aujourd'hui.
Il y a pourtant une chose sur laquelle je me dois de te contredire : je ne me "jette pas à corps perdu dans l'écriture de textes" car j'ai plutôt en projet l'écriture d'un ouvrage de fantasy que je poursuit depuis quelques années sans arriver à un résultat satisfaisant. Ces textes ne sont donc qu'annexes pour moi, rassures-toi. Cependant je ne prétends pas pour autant me trouver au dessus des auteurs de tous temps, je suis à des années lumières de leurs propres créations. ( merde, j'en suis pourtant à craindre que même maintenant ce soit de la fausse modestie, je te le dis cette est ancrée en moi et j'en ai du mal à dire lorsque je suis sincère ou non )

Astre Noir

Au commencement, Dieu créa la Terre et y déposa les Hommes qu’il avait formés à son image. La Terre était alors un lieu idyllique où régnait la paix, mais bientôt la douleur et la mort firent irruption dans le quotidien de l’Humanité. Les Hommes se tournèrent vers le Créateur, l’implorant d’éradiquer ces fléaux. Dieu leur répondit qu’ils devaient accepter la mort, car sans elle la vie n’aurait plus de sens. Mais les Hommes insistèrent, forçant Dieu à commettre un sacrifice. Il fallait un bouc émissaire : un être qui supporterait à lui seul tous ces fléaux dont les Hommes ne voulaient plus. Ce bouc émissaire, ce fut moi. Avant même ma naissance, on me désigna pour porter tout le mal que subissait ma race. Je venais tout juste de sortir du ventre de ma mère que l’on me conduisit, hurlant, dans une froide grotte creusée à des kilomètres sous la surface du monde. Là, on m’enchaîna et on créa un flux. Ce flux amenait tous les malheurs de ce monde dans mon corps de bébé : la douleur, la souffrance morale, la mort et la maladie ! A l’instant même, l’Humanité sentit un gigantesque poids la quitter tandis que je le recevais. Dieu me conféra alors l’immortalité, cadeau empoisonné qui me condamnait à une éternité de souffrance. On me laissa là, emmuré dans les ténèbres et hurlant de douleur. J’ai grandi dans cette grotte, accablé des fléaux qui auraient dut ravager l’Humanité. J’ai grandi comme a grandi ma haine envers tous mes congénères qui vivaient heureux tandis que je souffrais. A travers la roche qui me séparais de leur monde, j’ai entendu ce que l’on disait de moi : j’étais un monstre, un seigneur des ténèbres qui aurait provoqué le péché originel. J’ai entendu les noms dont on m’a affublé. On m’a nommé « Belzébuth » , un terme imprononçable tiré de l’esprit d’un fou. On m’a également surnommé « le Déchu ». Déchu de quoi ? Lorsque j’ai entendu cette histoire, j’en aurai ri si je n’en avait pas pleuré. On m’a aussi appelé « le diable » et « Lucifer » , mais le nom que j’ai préféré, ça a été « Satan », allez savoir pourquoi. On disait que je dirigeais un monde souterrain qu’on appelait Enfer où échouaient les âmes mauvaises. Mais l’Enfer, s’il existait, était bien le lieu où j’étais ; et j’en étais l’esclave et non le maître. Un jour cependant, mon désir de vengeance fut assouvi : après une éternité, j’ai réalisé que je pouvais inverser le cours du flux de souffrance. J’ai brisé mes chaînes rouillées par le temps et ai rejoint le monde des Hommes, ivre de vengeance. Lorsque enfin je suis revenu à la surface, j’ai vu pour la première fois le soleil, sphère de lumière accrochée dans les cieux comme pour dominer les Homme. Me voulant en totale opposition avec le domaine du bien et de la lumière, je me suis autoproclamé « Astre Noir » afin de supplanter cet orgueilleux disque de feu. J’ai rendu à l’Humanité ce qu’elle m’avait donné : la mort et la douleur. Car tous les Hommes avaient étés complices de mon supplice en me laissant souffrir à leur place. J’ai même été jusqu’à tuer Dieu, ce vieillard imbécile qui se croyait au dessus de tout, en lui rendant une demi-douzaine de maladies mortelles qu’il aurait dû subir depuis mon emprisonnement. J’ai vidé des contrées entières de ses occupants, m’amusant de les voir subir ce que j’avais subi. Enfin tous les mensonges que l’on avait racontés sur moi devenaient des réalités : j’étais le diable, le Déchu, Belzébuth, Satan, Lucifer. La Terre était devenue mon royaume, la Terre était devenue l’Enfer. Je me suis rendu en Afrique, où les derniers restes de l’Humanité s’étaient réfugiés. Je les ai vus, revenus à l’état d’animaux, ne sachant plus résonner que par instinct. Là, j’ai abandonné l’idée de les tuer. Pourquoi ? Plus par désintérêt que par pitié. J’ai compris que mon rôle de seigneur des ténèbres était terminé. Car si j’avais été l’« Astre Noir » lorsque le mal de ce monde était en moi, à présent que je l’avais rendu à la Terre, c’était bien à elle qu’inéluctablement échoiraient ce rôle et ce titre.

Pas mal.

Je passe sur les fautes qui piquent.

Je suis tout à fait de l'avis de D'Eon quant à ton avidité de reconnaissance. Je ne suis pas là une semaine et tu pleurniches de ton délaissement. 'fin bon, passons.

Ensuite, je ne ferai de critique que sur le dernier texte, ne voyant rien de constructif à ajouter à celle de D'Eon.

Alors, concernant ce dernier texte. On revient au même soucis d'originalité. C'est déjà fait. L'histoire du paradis chiant, c'est revu et corrigé.

Ensuite, il y a un grand défaut dans ton texte. La forme interrogative. L'inversion verbe-sujet était nécessaire pour revenir au contexte temporelle du personnage de Faust et aussi parce que ça collait au style du texte. Ce n'est pas un dialogue en deux peigne-culs à la sortie d'un monoprix.
Chaton sera d'accord avec moi.

Voilà, voilà. Sinon, pas mal. Tu n'as plus qu'à poster tes textes plus récents afin qu'on puisse voir l'évolution de ton style.

J'ai quelques divergences avec les deux avis précédents.

Primo, parce que je comprends ton avidité de reconnaissance. A partir du moment où on s'ouvre sur quelque chose d'aussi intime qu'un de nos propre textes, on a de quoi être anxieux sur les retours.
A l'époque ou j'avais posté ici mon idée de jdr, j'étais assez angoissé aussi, et je leur aurais bien tanné le cuir pour qu'ils répondent (même si j'étais trop timide pour le faire).^^
Tout ça pour dire que personnellement je comprends ce désir de retours sur investissements (personnels).

Secundo, parce qu'il y a de l'originalité. Le début de Astre Noir est excellent. Le diable "mal nécessaire" est un classique, mais là c'est pire que ça. on a rarement une victime aussi pathétique. Après, tu sors un peu sa vengeance de ton chapeau, et son point de vue sur la question n'est peut-être pas suffisamment nuancé et développé (il y a vraiment matière à une nouvelle ou un court roman, et le texte est sans doute trop court pour la question).

Après, sur la forme, il y a des choses à redire, pas de doute, mais tu as bien choppé certains trucs. J'aime bien le côté pratico-pratique des discussions entre le diable et le bon dieu, ou bien le diable et Faust.
Le décalage de ces discussions est bien rendu, justement grâce aux formes maltraités. J'adore le diable complètement héberlué que Faust lui promette son âme qui ne se sentirait pas autant si les convenances avait été respecté ("veux-tu pactiser avec moi?" est trop insistant, "pourquoi veux-tu...?" trop méfiant), à tel point qu'il lui fournit des arguments pour casser sa baraque.
Ou bien Faust qui explique au diable qu'il est un saint actuellement, comme si le simple fait de vouloir s'acoquiner avec le diable n'était pas un péché en soi.
Ou bien le serpent qui essaye vaille que vaille de refourguer sa fichue pomme à Ève et Adam et qui se fait envoyer bouler parce que les deux nigauds, en bon couple moderne qui se respecte, font leur crise existentielle.
Bref, d'une manière générale, le ressort de l'action est bien ficelé, bien imaginé, que ce soit de l'ordre du comique ou bien du pathétique.

Maintenant, tu as du mal à conserver ta matière, à la développer à sa juste mesure. Le plus flagrant, c'est "le péché originel", où ça part très bien, mais où le dialogue finit par se déliter, et perds de sa consistance. J'ai beaucoup de mal à croire au final, et je finis par avoir l'impression de lire un cours de catéchisme. Même si, au demeurant, excellente entrée en scène.
Dans "astre noir", le retournement de situation est un peu tarabiscoté. Ça fait un peu "il sortit son sabre laser de sous son peignoir", on comprend pas trop d'où sort cette "inversion du flux de souffrance". Et au moment où il arrête d'assouvir sa vengeance, on ne comprend pas trop quel a été son cheminement de pensée. C'est un thème qui, finalement, demanderait plus de développement.
Celui ou, du coup, tu t'en sors le mieux, c'est ton premier, "le pacte", ou il n'y a pas de développement, mais ou ça ne choque pas.

Après, je rajouterais bien des critiques, mais je pense qu'elle sont plus liés à ta vision de l'univers qu'à des fautes de styles. Par exemple, dans "le pacte", Dieu pourrait être un peu plus intéressé et un peu moins effondré. Je pense que la comique de la situation gagnerait à ce qu'il soit un peu plus de mauvaise foi. Après tout, il a déjà fait le premier pas, inviter le diable. Et si le diable arrivait d'une manière où d'une autre à lui faire montrer une certaine tendance au péché? En fait, ton bon dieu pourrait être plus humain, finalement, que je trouve que ça donnerai que plus de sens au récit.
De même pour le dialogue entre Faust et le diable. Trop de machiavélisme, pas assez d'humanité, même si encore une fois, c'est bien plus subjectif comme sentiment.

Donc dans l'ensemble, je ne peux que te conseiller de continuer sur ta voie, de lire beaucoup, d'écrire encore, et surtout, d'observer tout, tout le temps.
Ton jugement me parait pas assez nuancé, et ce n'est qu'en vivant, en observant qu'on peut acquérir ces facultés. Mais ce n'est qu'un avis personnel, je suis moi-même assez maniaque sur le sujet.^^

J'aime bien le premier et le dernier, même si la fin de Faust est... décevante, d'une certaine façon.

Puisque tu demandes des retours, je me permets de te donner des conseils : allège tes phrases et surtout tes dialogues, là on perd tout le rythme. Et enfin, conseil le plus facile à appliquer : corrige tes fautes. Sur un skyblog ça ira, mais dans un public lettré ça coupe complètement la lecture...

Bonne continuation à toi !

Tout d'abord je suis de retour de ma semaine au ski ( qui était proche du rêve éveillé sauf sur le temps qu'il faisait ) et, complexe et désir de reconnaissance ou pas, ça fait plaisir d'avoir des commentaires ^^
Avant toute chose, Eraneir, je te remercie d'avoir prit ma défense, cependant je pense que D'Eon et Disco Emperor avaient en réalité raison sur ce qui est de mon besoin de reconnaissance, cependant je ne cache pas que c'est assez énervant quand personne ne répond !
Ensuite,pour ce qui est des fautes d'orthographe, le problème est à la fois que j'ai écrit ces textes il y a plus de 6 mois mais aussi que j'ai un véritable problème avec les terminaisons en "s" ou en "t" comme je l'avais déjà évoqué. Aussi je pense que je vais au plus vite faire l'acquisition d'un beschrelle conjugaison !
Quoi d'autre ? Concernant l'originalité le problème ne se pose pas réellement ! J'ai essayé d'écrire sur Satan de la manière la plus agréable à lire possible ( avec mon niveau de l'époque ) et je n'ai pas cherché à m'étendre outre mesure. Ce n'est pas comme si j'avais fait de longues recherches sur le satanisme et tout ce qui s'en rapproche avant d'écrire ces textes ! Je n'ai jamais eu la prétention d'écrire du "jamais vu" ici. J'ai juste donné ma propre version de plusieurs éléments de la bible et de l'histoire du diable tout en gardant la continuité de l'histoire ( oui, j'allais pas raconter par exemple que Adam sortait une double mortenzen et commencait un combat contre le diable ^^ ).
Pour ce qui est d'"Astre Noir", je l'avais déjà précisé et c'est toujours mon avis : ce sujet mérite beaucoup plus de développement : au moins une nouvelle. Aussi il est vrai qu'en un petit texte on comprend assez mal le cheminement de pensée du diable ( en fait il veut juste se venger de son sort ) ni l'inversion du flux de souffrance ( en fait les hommes ont complètement oublié son existence et Dieu considère sa prison comme inviolable, donc son supplice est considéré comme éternel ).
Pour ce qui est de la fin de Faust, je ne comprend pas bien en quoi vous l'avez trouvé décevante, il me faudrait un petit éclaircissement à ce sujet.
Pour ce qui est de ma vision du monde, effectivement ça ne concerne que moi mais il est vrai que pervertir un peu plus Dieu n'aurait pas été de refus ^^
Pour finir, évidemment que mon point de vue n'est que partiel ! J'ai rarement vu quelqu'un de 17 ans être exhaustif et donc comprendre le monde de but en blanc et se faire un point de vue totalement juste. Aussi, effectivement il faut tout simplement que je vive, que je grandisse et que je me développe, tout simplement.
Bon, je pense avoir répondu à la majorité des questions. J'achèverais donc ce commentaire en répondant à Disco Emperor qui me demandais de mettre en ligne un texte plus réçent. Hé bein c'est à dire que j'en ai écrit peu ces temps dernier puisque je me focalisait sur mon livre. Cependant j'ai écrit une nouvelle du nom de "Vide" qui se passe dans l'espace ( je sais, passer de satan à un milieu proche de la science-fiction ça peut paraître étrange, mais il faut être polyvalent dans la vie ! ); Or, j'ai envoyé cette nouvelle au PJEF ( Prix du Jeune Ecrivain Francophone )et je ne peux pas décemment la mettre en ligne alors qu'elle pourraît, avec beaucoup de chance, paraître dans un recueil. J'attendrais donc une réponse de cet organisme pour savoir si oui ou non je la mettrais en ligne ' si non, vous n'aurez qu'à acheter le recueil de nouvelles... je sais la pub ça touche tout le monde )
Sur ce, à une prochaine fois sur le forum, et si quelqu'un a un commentaire je le lirais avec plaisir.

Moui, j'ai un retour sur le commentaire:
Ça m'aurait amusé que Adam sorte une double-mortenzern et commence un combat contre le diable Et je me demande si tu t'en sortirais pas bien, justement, avec un récit "non-sens".

Sur la fin de Faust, ben c'est trop machiavélique que ça en devient simpliste, je trouve. Je suis pas fan du méchant qui se frotte les mains de contentement à la fin de l'action. Pas suffisamment de nuance, ça a à peu près la même saveur que "me voila gros Jean comme devant".

Pour te répondre Eraneir, je dois reconnaître que je ne m'accorde pas sur ce dernier commentaire ( sauf pour la double mortensen XD ). En effet le machiavélisme est de rigueur concernant le diable, tout du moins dans ce texte je trouve. Cependant il est vrai que la fin est un peu rapide et pas assez succincte, mais là encore je ne peux que blâmer mon atelier d'écriture qui limitait la longueur de nos écrits pour les rendre lisibles devant une foule.

Mis à part ça j'ai une nouvelle pour vous ( pas un texte cette fois :p ). En effet, chers amis synopsiens, je suis au regret ( enfin, tout est question de point de vue ) de vous annoncer que je vais supprimer tous les textes que j'ai mis en ligne dans ce sujet de forum. Non pas qu'un commentaire ait pu me forcer à faire cela c'est pour une toute autre raison. En effet, les ateliers auxquels j'ai participé vont publier les essais écrits et certains des textes ici présents feront partie du recueil ( je ne sais pas lesquels, Le Péché Originel tout au moins ). Par abus de conscience ( car je doute que ce petit recueil devienne un best seller :p ) je vais les effacer avant la sortie du livre. De plus, je vais participer à une dédicace dimanche ou samedi prochain à l'occasion de sa sortie au salon du livre à paris !!! Bref, moi je suis très content et je suis désolé pour ceux qui auraient pu trouver les textes précédents intéressants. En tout cas, consolez-vous en vous disant que vous avez fait l'objet d'un genre d'"avant-première". Donc je supprimerais ces textes vendredi ou samedi prochain, au revoir à tous !

Bon, chers amis, comme je l'avais dit dans mon précédent message je me vois dans l'obligation de supprimer les textes que j'ai mis ici. Je m'en excuse, à une prochaine fois peut-être

Okay, j'ai changé d'avis ! ( et j'ai triple posté, je sais ^^ )
La nouvelle qui a été mise dans le recueil a été Astre Noir ( ma préférée donc tout va bien ) Cependant vu le succés incroyable que ce recueil à rencontré je ne pense pas qu'il soit "dangereux" de remettre ces textes ici. Pour me faire pardonner de changer tout le temps d'avis ( désolé d'ailleurs ), je met en ligne le 5ème et dernier de mes essais... qui est par ailleurs le plus raté, j'en suis conscient :
L’Amnésie

Le titan cornu ouvrit ses yeux ardents. Un effroyable mal de crâne le clouait dans un lit parsemé de fourrures. Il tourna lentement la tête et tomba nez à nez avec un démon ailé à tête de bouc. Instinctivement, Satan poussa un cri de terreur et se leva pour fuir vers la porte. Mais la porte était fermée, il était bloqué. Le bouc s’avança vers lui et lui dit en s’inclinant :
- « Je suis heureux que vous soyez à nouveau sur pieds, ô Lucifer, soyez sans crainte, nous veillerons à ce que ce genre d’incident ne survienne plus. »
Satan frissonna, puis demanda :
- « Une seconde, comment m’avez-vous appelé ? »
Le bouc tordit son œil droit d’une manière étrange et Satan compris qu’il levait un cil interrogateur.
- « Je vous ai appelé Lucifer, ô maître. »
- « Vous voulez dire que je m’appelle comme ça ? » Demanda Satan, interloqué.
- « Oui, dit le bouc mal à l’aise, entre autres. On vous appelle également Satan, le diable, le Déchu, le Malin, Belzébuth… »
- « Que de noms pour une seule personne. »
- « Vous voulez dire que vous n’avez pas le souvenir de vous nommer ainsi ? »
- « Mais je ne me rappelle de rien ! » s’exclama Satan. « Et où sommes-nous d’ailleurs ? »
- « Mais nous sommes dans votre royaume, s’exclama le bouc, les Enfers ! »
- « Qu’est-ce que c’est donc ? »
- « Le lieu où toutes les âmes malfaisantes échouent après leur mort pour y subir des supplices éternels ! »
- « Et je suis roi de cet endroit ? » demanda Satan.
- « Oui, c’est pour cela qu’on vous appelle seigneur des ténèbres ! Vous êtes le mal absolu ! »
- « Mais pourquoi n’en ai-je aucun souvenir alors ? »
- « Je suppose que c’est rapport à l’incident : vous inspectiez les chaudrons géants où l’on fait bouillir les âmes lorsque l’un d’entre eux vous est tombé sur la tête, je suppose que cela a causé votre… amnésie momentanée. »
Satan resta silencieux, comme perdu. Il retourna à son lit, s’assit et se massa les tempes comme s’il était en plein effort psychologique. Après dix bonnes minutes, il dit à haute voix :
- « Faites moi visiter mon royaume. »

Prés d’une heure plus tard, de retour dans sa chambre, le diable se dirigea vers ses toilettes et y vomit son précédent repas.
- « Quel lieu abominable, déclara-t-il en relevant la tête, comme ai-je pu diriger une chose pareille ? »
- « Mais vous adoriez ça pourtant ! » lança le bouc.
- « Peut-être mais aujourd’hui ça me révulse ! Comment pouvez-vous faire cela à des êtres humains ? »
- « C’est un pacte que vous avez passé avec Dieu, il récupère les âmes pures et vous les âmes souillées. »
- « Et pourquoi c’est moi qui me tape le sale boulot ? D’ailleurs qui c’est cet hurluberlu ? »
- « Dieu ? Votre ennemi juré, ô maître, c’est lui qui vous a envoyé ici. »
- « Je vois, c’est bel et bien mon ennemi s’il m’a fait échouer dans un endroit pareil. »
Il y eut un silence, puis Satan déclara :
- « Qu’on appelle tous mes… serviteurs et qu’on libère tous les prisonniers. »
- « Pourquoi donc maître ? » demanda le bouc.
- « Parce qu’ils quittent tous mes locaux. Je vais revendre l’Enfer ! Étant donnée la taille de mon royaume et tous les outils qui s’y trouvent je devrais en tirer un bon prix. »
- « Quoi ? » demanda le bouc interloqué.
- « Ma place n’est pas ici, peut-être que j’aimais voir ces horreurs auparavant, mais désormais je ne désire qu’une chose : me reconvertir. »
- « Vous reconvertir dans quoi ? » demanda le bouc.
- « Dans la fabrication de gâteaux, dit fièrement le titan à cornes, avec l’argent que je récupérerais en vendant tout ce bazar je vais ouvrir une usine en Bretagne, peut-être même une filiale ! Je crois qu’au fond, ça a toujours été mon rêve. »


Voilà, c'est sans doute le dernier message que je posterais ici, merci à tous ceux qui ont lu, j'espère qu'ils auront apprécié, et plus encore à ceux qui sont intervenus pour me donner des conseils.
Elfiquement votre,
Vargas